Une page d'histoire

De l’antiquité à nos jours, de la pêche à l’agriculture et au charbon, l’histoire de la commune.

Depuis longtemps, le marais a fait place à la ville. Le peuplement de Loison est attesté dès la période préhistorique. De nombreuses trouvailles, datant de l’époque gallo-romaine, ont été faites sur son territoire. On a ainsi retrouvé des haches celtiques en silex, des meules, des poteries, des monnaies gauloises et romaines, les vestiges de constructions romaines. Le village s’appelait alors Anseriacum. Plus tard il s’est nommé Loyson (Loisons, Loizons, Loison-lez-Lens, en 1656, ou même Logeon, comme on l’entend encore), qui pourrait dériver du latin " os " (ouverture, embouchure), en raison de l’étroitesse du marais à cet endroit. La région était constituée de vastes marais et on allait en barque de Loyson à Annay, la principale ressource des habitants étant la pêche. Le marais commun de Loyson, Harnes et Annay fut partagé, non sans mal, entre les trois communes au milieu du XVIIIe siècle. Son assèchement permit le développement de l’agriculture. Les querelles entre censiers étaient fameuses, tout comme la longévité d’un loisonnais, marié cinq fois et mort à l’âge de 110 ans en 1745.

Au moyen-âge, Loyson faisait partie du comté de Harnes, domaine de l’abbaye Saint-Pierre de Gand. Vers le milieu du VIe siècle, Saint Vaast, évêque de Cambrai et d’Arras, vint y prêcher et fit ériger une chapelle. Une église y fut ensuite construite, placée sous la protection de Saint Vaast, au Xe siècle. En 1758, le village aliéna une partie de ses marais pour le prix de 11400 livres afin de reconstruire l’église menaçant ruine.

De par les rivalités entre seigneuries et le voisinage de Lens et de Pont à Vendin, les invasions, pillages et dévastations (en 1303, de 1636 à 1655 et de 1708 à 1713) ont marqué l’histoire du village. Entièrement détruite durant la guerre de 14-18, la ville a pris son essor dans les années 20. Avec l’extension de l’exploitation charbonnière, sa population est passée de 361 habitants en 1804, à 540 en 1895 et 1544 en 1924, et a doublé dans les deux années suivantes pour atteindre 3245 habitants en 1926.

Contrairement à la plupart des communes voisines, Loison n’a jamais été une ville minière. Aucune fosse ne s’y est implantée, seulement un puits de secours, le 2ter, route de Lille, créé pour éviter les conséquences d’une catastrophe comme celle de Courrières en 1906. La ville est restée essentiellement rurale à l’époque des mines : on y avait des parts de marais, des vergers, une brasserie, un moulin, et on y faisait le commerce à bestiaux. Les fermes étaient nombreuses, certaines étaient propriétés des HGD et des Houillères. Les ouvriers loisonnais faisaient pour la plupart double journée, travaillant à la fosse puis exploitant leurs terres, soignant les bêtes. La dernière ferme en exploitation, la ferme Gyselinck, a cessé son activité il y a quelques années et sur une partie de ses terres a été construite l’école maternelle Henri Matisse.

Sur l’axe Lens-Lille, Loison, qui comprend le Centre, la Cité Hollandaise (après la guerre, les Pays Bas avaient offert des baraquements pour reloger la population), et la Cité 8 (ancien hameau de Saint Auguste), s’étend sur un territoire de 330 ha. Depuis une cinquantaine d’années, les activités commerciales et de service s’y sont développées.

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